6ème HOMMAGE AU CAMARADE ABIB DODO DISCOURS DE L’AGEECI
- Mr le président du comité d’organisation
- Mr le SG du PCRCI
- Mr le président du collectif des victimes de la violence dans le milieu universitaire
- Mrs les responsables des organisations des droits de l’homme
- Mrs les responsables des organisations syndicales, scolaires et estudiantines
- Mrs les membres d’honneur de l’AGEECI
- Honorables invités, camarades élèves et étudiants,
Merci d’avoir effectué massivement le déplacement.
23 Juin 2004, 23 juin 2011, voilà 07 ans que notre Camarade HABIB DODO a été assassiné. Le 23 juin est désormais pour l’AGECCI une journée commémorative de cet assassinat politique, une journée symbole de la lutte pour la conquête des libertés dans le milieu scolaire et estudiantin, laquelle lutte a d’ailleurs motivé la naissance de notre organisation.
Avons – nous encore besoin de rappeler que dans le milieu éducatif, le règne établit par la FESCI, cautionnée actionnée et orientée par le FPI fut celui de la pensée unique découlant du régime d’alors, celui de la violence destructrice et meurtrière, du racket, de la corruption, du crime organisé tout court ; tout cela dans l’impunité absolue. Il fallait sauver l’école ivoirienne. Ainsi ABIB et ses Camarades ont pris la responsabilité historique de relever ce défi en créant l’AGEECI afin de donner aux élèves et étudiants un outil pour
- la lutte en vue de la conquête des libertés confisquées par la FESCI sur instruction du FPI.
- La lutte contre le crime, la violence, le racket, la corruption, la souillure instaurée comme mode de fonctionnement et d’existence par la FESCI dans le milieu éducatif,
- La lutte pour la défense de leurs intérêts matériels et moraux.
L’AGEECI est née le 20 juin 2004, le 23 juin 2004 la FESCI prépare et exécute l’enlèvement puis l’assassinat du Camarade ABIB DODO pour son rôle dans la création de l’AGEECI.
L’AGEECI assume et se félicite de cet apport oh combien inestimable du Camarade ABIB à la fondation sur laquelle l’AGEECI s’est élevée jusqu’à ce jour. ABIB a qualitativement participé avec un noyau de camarades à l’organisation méthodique et minutieuse de dizaine d’élèves et étudiants sur nos campus et cités dans la plus grande discrétion à la barbe de ces futurs bourreaux sans que ceux-ci n’aient la moindre preuve d’une telle organisation jusqu’à la naissance de l’AGEECI même s’il avait déjà été dans le collimateur des "tueurs" lorsqu’il avait entrepris d’organiser les étudiants déplacés de Bouaké après avoir été dessaisi de son initiative par des menaces et chantages. Ainsi ABIB fut des concepteurs, des penseurs de l’AGEECI, formateur parmi d’autres des élèves et étudiants engagés dans cette audacieuse entreprise d’arracher les élèves et étudiants à l’embrigadement dont ils étaient victimes. Hommage au lutteur, hommage au concepteur, hommage au stratège.
ABIB assassiné, ses camarades de la toute nouvelle direction de l’AGEECI traqués depuis le campus jusqu’à leurs domiciles n’avaient d’autres alternatives que la clandestinité. Avec témérité ils ont résisté et mis en échec le projet de la FESCI de faire disparaître à jamais l’AGEECI à travers la répression barbare contre sa direction.
Aujourd’hui plus que jamais l’AGEECI est debout, du haut de ses sept années d’existence, de résistance, de pratique, elle revendique une envergure nationale mais non sans de nombreuses difficultés, notamment la terreur instaurée par la FESCI et ses satellites, le manque crucial de moyens, l’adversité de certaines administrations sous le pouvoir du FPI en sont quelques uns. C’est pourquoi nous saisissons cette occasion qui nous permet de nous interroger sur l’ouverture des libertés dans notre milieu pour lancer un appel d’une part aux autorités pour la cessation définitive de l’impunité dans le milieu éducatif pour y garantir l’exercice des libertés et surtout l’obtention sans délai de l’ouverture du dossier d’assassinat d’ABIB et de tous les autres crimes commis dans le milieu ; et d’autre part un appel aux élèves et étudiants pour une mobilisation massive au sein de l’AGEECI en vue de poursuivre et perpétuer l’œuvre entreprise par ABIB et ses camarades. Si aujourd’hui des bonnes raisons existent pour espérer un relâchement de la répression de la FESCI avec le chute de son régime-parrain (si bien sûr de nouveaux soutiens ne surgissent pas pour la même cause) de nombreux chantiers nous attendent : ceux du libre exercice de notre activité syndicale, bien entendu selon la loi, ceux de l’amélioration de nos conditions de vie et de travail, ceux de l’assurance d’un emploi après étude …
Elèves et étudiants, donnons nous les moyens de ne pas demeurer en marge du débat de la reconstruction de l’école ivoirienne et même de la Côte d’Ivoire.
Je vous remercie.
Abidjan le 23 Juillet 2011
Pour le Bureau National de l’AGEECI, Le Secrétaire Général national,
SEKA Jules
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