Association Générale des Elèves et Etudiants de Côte d\'Ivoire

DECLARATION DE L’AGEECI FACE A LA TENTATIVE DE CONFISCATION DES LIBERTES EN MILIEU UNIVERSITAIRE

Voici déjà  03 mois  que les autorités universitaires sans se soucier aucunement de l’avis des étudiants, enseignants et parents d’étudiants ont annoncé unilatéralement la reprise des cours, ce après  des reformes conflictuelles prises dans les mêmes  conditions, 03 mois après nous constatons :

-           Pas restaurants universitaires et pas de toilettes

-          Pas de logements universitaires

-          Conditions inhumaines de déplacement qui ont fait déjà un mort et de nombreux blessés

-          Accès difficile aux quais des bus

-          Vente des fiches de demande de diplômes et relevés de notes

-          Début des cotisations et imposition des fascicules

-          Pas d’équipement pour l’administration censée  contrôler l’effectivité des cours dans certains UFR.

Au moment où les étudiants souffrent pour prendre des cours, parcourent des kilomètres pour avoir des beignets à mettre sous la dent et  l’eau à boire  parce qu’ils  ne peuvent se payer le luxe de se rendre à la  cafétéria du campus où le plat coûte au moins 2000 fr, le lait caillé 1200 fr, la sucrerie 1000fr ; les loubards récrutés par le ministre de l’enseignement supérieur délogent les femmes qui soulagent la souffrance des étudiants.

Le comble de cette situation est arrivé ce lundi 10 Décembre 2012, cette milice au service de monsieur BACONGO s’est attaquée à l’existence  des organisations étudiantes sur le campus de l’université Félix Houphouët Boigny.

Les affiches et les banderoles appartenant à des organisations étudiantes ont été détruites et ces loubards  ont procédé à l’installation d’une permanence de la FESCI.

Les hommes  de monsieur BACONGO ont imposés la FESCI en interdisant  l’existence des autres organisations étudiantes.

Forte de son soutien, la FESCI affirme à qui veut l’entendre qu’elle est la seule structure  habilités à représenter  les élèves et étudiants.

Des sources  dignes  de foi  nous informent que le ministre aurait fait revenir  d’exile un dirigeant de cette organisation afin d’organiser un congrès qui lui permettra d’avoir « sa fesci » qui empêchera toutes contestation et imposera aux étudiants toutes les mesures impopulaires prises et avenir comme par le passé. Nous comprenons aisément à présent qu’il ait tempêté et obtenu la libération de MIAN  secrétaire général de la FESCI lorsque la justice l’a interpelé le 24 Novembre 2011.

L’AGEECI condamne l’attitude du ministre qui, plutôt que de résoudre les problèmes cités plus haut, soutient la FESCI en planifiant des agressions contre les autres organisations par des loubards.

L’AGEECI  soutient la suspension des  de 72 heurs  à compté du jeudi 13 Décembre 2013, décidé par la renaissance estudiantine et scolaire ( RETS), une plate forme regroupant 14 organisations estudiantes.

L’AGEECI interpelle le Gouvernement, le Président de la République et les organisations de défense des droits de l’homme  sur les actions de confiscation des libertés qui se préparent sur les campus de Côte d’Ivoire.

Le Bureau Exécutif National  de l’AGEECI appelle toutes ses structures universitaires à être visible  dès à présent sur les espaces universitaires.

L’AGEECI  appelle les étudiants à la mobilisation afin de défendre les libertés arrachées aux prix de mille sacrifices et au  prix du sang versé des victimes des crimes de la FESCI dont HABIB DODO est le triste symbole de notre lutte commune.

Enfin l’AGEECI appelle  tous les étudiants à une assemblée générale qui se tiendra dans les jours à venir.

                                 

                                     Fait à Abidjan le 13/12/2012

 

                                                   Pour le Bureau Exécutif National de l’AGEECI

                   Le Secrétaire Général  

             MOMINE Roland

 



14/12/2012
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