Association Générale des Elèves et Etudiants de Côte d\'Ivoire

DECLARATION DE L’AGEECI SUITE AUX ACTES DE VIOLENCE SUR LE CAMPUS ET A LA GREVE DES ENSEIGNANTS DU PRIMAIRE ET DU SECONDAIRE PUBLICS

En ce début du mois d’avril, deux  faits majeurs ont marqué le milieu éducatif ivoirien:

-          Le retour de la violence sur le campus

-          La grève des enseignants du primaire du secondaire.

Pour le premier fait qui date du vendredi 12 avril 2013, un groupe d’étudiants de la FESCI a attaqué au quai d’embarquement (des bus de la SOTRA sis devant le CHU de Cocody), les membres de la RETS (Renaissance Estudiantine et Scolaire). Bilan de cette attaque: plusieurs blessés, des supports de cours déchirés des sacs et téléphones portable emportés.

A l’origine de cette  violence, l’agression de CISSE Abdoulaye  de l’ANECI (Alliance Nationale des Etudiants de Côte d’Ivoire)  organisation membre de la RETS, le jeudi 11 avril 2013 lors d’une rencontre  avec la représentation de la FESCI de la faculté des Sciences Economiques et de Gestion, rencontre au cours de laquelle il était question que cette représentation de la FESCI arrête d’entraver la liberté d’expression et d’organisation dans cette faculté. Les membres de l’ANECI, ayant été informés de l’agression de leur chef ont décidé de « laver l’affront » en s’en prenant aux agresseurs.  La FESCI, après la rentrée syndicale de sa section de droit a organisé une expédition punitive  pour elle aussi « laver l’affront » fait aux siens.

Cette violence  a été transportée à l’université Nangui Abrogoua le 16 avril 2013 avec l’agression des militants du SYEECI et du CEECI à l’arme blanche.

 L’Association Générale des Elèves et Etudiants de Côte d’Ivoire (AGEECI) principale victime des crimes commis en milieu universitaire, condamne la violence comme  voie de résolution des différends.

Car de vengeance en vengeance, l’école  risque de  rentrer dans un cycle de violence qui n’est pas propice aux études et qui est en contradiction avec l’esprit du ‘’Départ nouveau’’.

L’AGEECI tient à interpeller les autorités universitaires et le gouvernement car le retour  de la violence à l’école est le résultat de la persistance de l’impunité. Si la violence est de retour  à l’école, c’est que nous n’avons pas suffisamment tiré les leçons du passé.

Par conséquent l’AGEECI demande aux autorités :

-          de garantir  les libertés en milieu universitaire et scolaire

-          la création d’une commission spéciale d’enquête  pour faire la lumière sur les actes de violence qui viennent se de produire  et de l’étendre  sur tous les crimes commis dans cet espace depuis 2000, afin de situer les responsabilités, tirer  toutes les leçons pour rompre définitivement avec les actes  de barbaries qui n’honorent pas le temple du savoir.

Pour l’AGEECI, l’exemplarité de la justice aux dépens des auteurs des crimes commis en milieu scolaire et universitaire   amènera les élèves et étudiants à comprendre que « nul n’est au dessus de la loi ».

 

Concernant la grève des enseignants  dans le primaire et le secondaire, nous avons été informés par voie de presse de la ponction sur le salaire des enseignants d’une somme  correspondant au temps de grève. La conséquence immédiate a été :

-          la perturbation des examens blancs

-          le lancement d’une grève de 10 jours dès le retour des congés de pâques.

-          la perturbation des épreuves physiques  des examens de fin d’année.

La réponse de la Ministre de l’éducation nationale et de l’enseignement technique  au mécontentement de nos maîtres a été    les arrestations et des menaces de poursuites judiciaires.

L’AGEECI craint que le durcissement du ton des autorités ne radicalise davantage le mouvement des enseignants. Ce qui aura pour conséquence la prolongation de la perturbation des cours que nous  constatons déjà et les menaces sur les examens.

L’AGEECI interpelle les autorités car dans le bras de fer engagé avec les enseignants seuls  les élèves sortiront perdant.

L’AGEECI soucieuse d’un déroulement harmonieux des cours  afin de permettre aux élèves  de préparer convenablement les examens de fin d’années, demande  au gouvernement:

-          l’annulation de la décision de ponction et la restitution aux ayants droit, des sommes retranchées.

-          d’engager des discutions franches fin de trouver  des  solutions consensuelles  pour une résolution définitive des autres points de revendications.

L’AGEECI appelle les instances de médiation de la République, la société civile et les organisations des droits humains à intervenir pour éviter à l’école ivoirienne un péril certain.

Enfin l’AGEECI appelle  les élèves au calme et au respect au droit de grèves de nos maîtres. Seul l’Etat à la solution.

 

 

 

                                 

                                     Fait à Abidjan le 18/4/2013

 

                                                                  Pour le Bureau Exécutif National de l’AGEECI

                      Le Secrétaire Général  

                 MOMINE Roland



21/04/2013
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