Association Générale des Elèves et Etudiants de Côte d\'Ivoire

GRÈVE DES ENSEIGNANTS, REPÊCHAGE AU BAC PROBLÈMES A UNIVERSITÉ, L’AGEECI RÉAGIT…

Ces derniers temps ont été marqués par des perturbations de cours aussi bien dans nos universités que dans certaines écoles du secondaire. Et cela dû au fait des revendications des enseignants. L’ASSOCIATION GENERALE DES ELEVES ET ETUDIANTS DE COTE D’IVOIRE voudrait exprimer son indignation face à cette situation qui peine à être résolue et sa solidarité aux enseignants. Pourtant pour certains secteurs d’activités telle que l’armée, les revendications sont satisfaites dans un délai raisonnable. Pourquoi le secteur éducatif qui devait constituer le cheval de bataille des Gouvernants y déroge ? Cette situation actuelle implique clairement la volonté manifeste de l’ETAT DE CI à faire la sourde oreille et à balayer du revers de la main, les revendications liées à l’éducation et à la formation.

Elle nous amène à faire un état des lieux au niveau des universités, grandes écoles et des établissements secondaires afin de rappeler au Gouvernement qu’il y a du pain sur la planche et que la santé du système éducatif précède l’émergence :

  • Au niveau des universités 



Abidjan (U.FHB ET U.NAGUY A)



Les cités universitaires sont non seulement chères (chambres doubles passées de 3.000 à 6.000 et chambres individuelles a 10.000) mais aussi, insuffisantes. Certaines sont encore habitées par les FRCI (Abobo,Williamsville et Port-bouet), sont-ils étudiants ?

  • Coupures intempestives d’eau dans les cités déjà habitées

  • La mauvaise qualité des plats de restaurant due à l’insuffisance des subventions accordées par l’Etat à ses concessionnaires

  • Manque de bibliothèque

  • Insuffisance, voire absence totale de laboratoires pour les travaux pratiques ou dirigés

  • Chevauchement des années avec l’application précoce du système LMD, qui du reste est mal compris de tous (enseignants et étudiants)

  • Manque total de matériels pour produire de simples attestations de réussite et des certificats pour les étudiants.

  • Arrêté visant à interdire toute activité syndicale au sein de l’U.FHB

  • Création d’un conseil de délégués inféodé aux autorités du secteur

 

Bouaké(U.AO)



  • Les cités sont toujours fermées aux étudiants

  • Prélèvement d’une somme de 5000 frs sur les bourses et secours financiers des étudiants par le CROU

  • Infirmerie non équipée

  • Prélèvement de 1000frs aux étudiants par le CROU, qui selon eux, donnerait accès à certaines prestations sociales (bourses et aides) qui devaient de plein droit revenir aux étudiants sans frais supplémentaires autres que ceux jugés exorbitants déjà engagés lors des inscriptions

  • Le transport des étudiants se fait par taxis-motos avec tous les risques liésà ce type de transport

  • Insuffisance d’amphithéâtres pour faire les cours(les cours se font à l’école adventiste, Henri Point Carré) pour ainsi dire partout

  • La somme de 4000 frs déboursée par les étudiants pour les chambres universitaires toujours pas disponibles.et ce depuis 2013.




Korhogo(U.PGC)



  • Pas de restaurants, les étudiants se restaurent du Lycée Houphouët Boigny qui pour finir, leur a fermé ses portes

  • Cités très loin de la ville et occupées à 4 par chambre avec des lits superposés et 10.000frs par tète c’est à dire 40.000 par chambre

  • Les enseignants sont pour la plupart des assistants qui de ce fait n’ont pas le droit et voire la qualité d’enseigner jusqu’ à un certain niveau mais qui y sont contraints par manque

  • Absence totale de bibliothèques

  • Insuffisance d’amphithéâtres (seulement deux pour toute l’Université)

  • Insuffisance de laboratoires pour les TP

  • Tentative de musèlement des structures syndicales d’étudiants en contraignant leurs responsables à l’échec

  • Deux cars seulement pour le transport de tous les étudiants alors que l’université se trouve à environ 3km de la ville

  • Les cartes étudiantes non disponibles depuis la réouverture de l’université en 2012

  • Les pochettes d’admissions en résidence universitaire sont vendues pendant que les cités restent encore fermées.

  • Daloa(U.LG)



  • Indisponibilité des enseignants car les étudiants sont enseignés par ceux venant d’Abidjan pour la plupart

  • Manque de laboratoires et de salles de TD

  • Pas de moyen de transport pour faciliter la mobilité des étudiants

  • ETC…

  • Au niveau des grandes écoles

  • Centralisation de toutes les tâches et activités par le ministère (tout aux mains du cabinet du ministre) entrainant une lourdeur administrative et le retard partout, dans tout et pour tout

  • L’application formidablement erronée et désordonnée du système LMD.

  • Carte biométrique obligatoire à 10 000 fcfa



  • Au niveau scolaire (secondaire)



  • Arrêté ministériel interdisant les associations d’élèves, les dépossédant ainsi de l’un de leurs droits fondamentaux

  • L’augmentation continuelle du coût d’inscription(en ligne, physique)

  • Les écoles en proie à des grèves intempestives.

  • Les enseignants privés de meilleures conditions de vie

  • Décès au rang des élèves du fait de l’ignorance des méthodes de revendications(le cas récent à ABOBO).

  • Tous les enseignants sont devenus des commerçants (autant de fascicules que de matières)

Rappelons que le LMD avait pour objectifs majeurs de promouvoir une nouvelle politique de coopération universitaire, axée prioritairement sur la modernisation de l’offre de formation en vue de faciliter la mobilité et l’insertion professionnelle, d’accroitre l’efficacité des universités membres du REESAO (Réseau pour l’excellence de l’enseignement supérieur en Afrique de l’Ouest) pour en faire des pôles d excellences sous régionaux et des institutions d’appui au développement de leurs pays. Au regard de ce diagnostic qui n’est pas encore complet, nous ,ASSOCIATION GENERALE DES ELEVES ET ETUDIANTS DE COTE d’IVOIRE, sommes fondés de dire que nonobstant la réhabilitation des universités à coût de milliards qui continuent d’augmenter d’ailleurs, et l’application précoce et précaire du LMD aux écoles de la formation technique et professionnelle qui a même entrainé le retard des étudiants en 1ere année de BTS quant à la reprise des cours, le système éducatif(LMD) à tous les niveau, est loin d’atteindre les objectifs escomptés. Les actions sont jusque-là assimilables à une thérapie faussement appliquée à un mal faussement diagnostiqué. En lieu et place de résoudre les problèmes qui existent déjà sans solutions, le ministre de l’enseignement supérieur (Gnamien KONAN) en crée même au-delà de son ministère et s a compétence d’attribution. Il ya environ deux semaines, il était question de l’annulation du repêchage au BAC. Nous disons NON à cette mesure. Elle ne passera ni aujourd’hui sous son règne, ni après lui. En attendant l’avis de la ministre de l’éducation nationale, nous lançons un appel aux élèves et étudiants de Cote d Ivoire afin qu’ils restent vigilants et disposés car les ingrédients sont presque réunis pour que le couvercle saute.

 

 

                                                            Pour le BUREAU EXÉCUTIF NATIONAL

                                                                LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL

                                                                       KONE FANZIN

                                                                         0419 39 41/07 23 10 34



17/03/2015
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