Association Générale des Elèves et Etudiants de Côte d\'Ivoire

NON A L EXCLUSION PROGRAMMEE DES ETUDIANTS PAR LES FRAIS D’INSCRIPTION DANS LES UNIVERSITES PUBLIQUES DE COTE D’IVOIRE

Des informations dignes de foi nous sont parvenues à l’issue de certains conseils d’universités dit- on, lesquelles informations font état de l’augmentation des frais d’inscriptions à l’université  pour la rentrée prochaine 2O12 – 2013 dans les proportions suivantes :

LICENCE  1 à 3 :      cent milles (100000) francs

MASTER :        deux cent milles (200000) francs                    

DOCTORAT :   trois cent milles (300000) francs

Ce, en lieu et place de six milles (6000) franc, vingt cinq mille (25000) franc et de cinquante milles (50000) francs qui ont toujours été payés de la 1ere année au doctorat.  Une telle information avant même son annonce officielle mérite d’être dénoncée à la hauteur de l’émoi, de l’indignation et de la consternation qu’elle suscite chez les étudiants que nous somme. Pour se faire, il convient de relever le caractère unilatéral d’une telle décision avant d’en montrer le caractère inopportun, irréaliste , méprisant, et éliminatoire pour la grande majorité des étudiants qui n’auront pas les moyens de s’offrir de tels frais d’inscription .

Primo : du caractère unilatéral de la mesure d’augmentation ; la mesure d’augmentation des frais d’inscriptions a été l’expression de la seule volonté des présidents d’université si on considère que le ministre de l’enseignement supérieure n’a pas le pouvoir d’exprimer une telle volonté selon ses propres propos. Toutefois pour « faire bien » ces tout-puissants présidents ont  pris le soin de faire transiter cette décision par le conseil d’université, qui est une véritable passoire de leur volonté. La supposée représentation des étudiants à l’intérieur de cette structure n’est que de la poudre aux yeux ! Les  étudiants ne pourront  se considérer associés à toute prise de décision que s’ils le sont  à travers leurs organisations. Cette manière de prendre une telle mesure totalement à l’exclusion de l’avis des étudiants les premiers concernés (et même de leurs parents ?) n’a d’autre  nom que le mépris ! Cette attitude en dit long sur l’état d’esprit avec lequel ces présidents entendent  désormais gérer notre université.  Notre réaction saura également être à la mesure de leur attitude envers nous.

-           Secundo : de la proportion de l’augmentation

-          De six milles (6000) à cent milles (100.000) francs soit plus de 1666% d’augmentation (1ère année à la licence)

-          De  six milles (6000) à deux cent milles (200.000) francs soit plus de 3333% d’augmentation (master)

-          De six milles (6000) à trois cent milles (300.000) francs soit plus de 5000% d’augmentation (doctorat en certaines filières)

-          De cinquante milles (50.000) à trois cent (300.000) francs soit plus de 600% d’augmentation (doctorat en d’autres filières)

C’est un scandale ! Un horrible scandale ! Impensable ! Et  bien sûr  INNACCEPTABLE !

  En s’interrogeant sur leurs motivations on se demande si ces présidents d’université  vivent bien  dans ce pays pour ignorer à ce point  les difficultés  quotidiennes des ivoiriens dans cette période poste-crise : réduction dramatique du pouvoir d’achat lié à l’accroissement continu du taux de pauvreté aujourd’hui à plus de 50% ;  accroissement continu du  taux de chômage de la population active (dont plus de quatre millions (4000000) de jeunes sont en quête d’emplois) ; vie chère …..

En définitive, il apparait très  clairement  que la volonté  des présidents d’université est d’ exclure de l’enseignement supérieur tous les fils et filles de ce pays dont les parents n’ont qu’un revenu modeste . En vue de « désengorger » l’université (!?) selon des propos  déjà  entendus ! En ouvrant ainsi les chantiers de la privatisation de nos universités publiques

Cela est INNACCEPTABLE!                                                   

 Et notez –le bien !  Inacceptable  aujourd’hui,  demain  et  après…

-          Nous  dénonçons et condamnons avec   vigueur  cette  mesure

-          Nous exigeons desdits  présidents d’universités  de revenir immédiatement sur cette décision horriblement scandaleuse et d’ouvrir les négociations avec les organisations d’étudiants sur la question.

-          Nous interpellons le ministre de l’enseignement supérieur sur le caractère impopulaire et irréaliste  d’une  telle mesure.

-          Appelons à la vigilance le premier ministre qui a annoncé aux Ivoiriens que la lutte contre la vie chère fait partie de ses priorités

-          Invitons les parents d’étudiants à la solidarité avec leurs fils et filles

-          Interpellons les organisations de droits de l’homme  sur cette violation subtile du droit à l’éducation et la formation ici dénié par ces mesures aux enfants de familles à revenu modeste

-          Lançons un vibrant et pressant appel aux élèves et étudiants  pour leur grande mobilisation contre cette forfaiture et les invitons à rester à l’écoute pour les perspectives futures !

 

                                                                                                         Fait à Abidjan  le 21/07/12

 

                                                                                                         Pour le Bureau Exécutif National

                                                                                                         Le Secrétaire Général

 

                                                                                                             MOMINE  ROLAND         



18/08/2012
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