NON A LA « SUPPRESSION » DES ACTIVITES SYNDICALES EN MILIEU SCOLAIRE
La Ministre de l’éducation nationale a eu un entretient le 1er Août 2011, avec la presse au cours duquel elle a annoncé les dates des différents examens à grand tirage, le retour du port obligatoire de l’uniforme, l’instauration de l’éducation aux droits de l’homme et à la citoyenneté…mais aussi et surtout l’interdiction des activités syndicales en milieu scolaire. Tout en saluant l’annonce des dates d’examens qui cadrent avec la volonté de sauver l’année ; le port de l’uniforme qui mettra fin à un laisser –aller à ce niveau ; l’instruction en matière de droit de l’homme et de la citoyenneté pour la culture de la démocratie et le respect des institutions; nous nous opposons par contre avec la dernière énergie à l’annonce d’une interdiction des organisations syndicales dans le milieu scolaire.
Cette mesure pour nous n’a aucune raison d’être. En sus nous dénions à madame la ministre la qualité et le pouvoir de prendre une telle mesure. Un tel acte est une violation flagrante et gravissime du droit des élèves à se réunir au sein de leur corporation pour exprimer leur opinion : c’est un recul intolérable des libertés et de la démocratie dans le milieu éducatif. En agissant ainsi, la Ministre KANDIA commet un acte grave d’injustice à l’endroit de la communauté scolaire et du peuple ivoirien dans son ensemble qui a payé un lourd tribu dans sa lutte pour la quête des libertés et de la démocratie dans ce pays.
Nous, élèves et étudiants avons affronté la mort (enlèvements, tortures, viols, assassinats….) sous le régime répressif de Laurent GBAGBO) pour défendre et exercer notre droit à nous organiser et à exprimer nos opinions : certains y ont perdu la vie, d’autres porteront des séquelles à vie, d’autres contraints d’abandonner leurs études…..A l’image du peuple de Côte d’Ivoire qui dans sa grande majorité à mener le combat contre l’imposture , contre la négation de sa liberté d’opinion qui voulait le Dr Alassane OUATTARA comme Président de ce pays ;DIEU seul sait au prix de quel sacrifice…Mmais ce combat a été mené et gagné ! Ceci pour dire que le plein exercice de notre droit à nous réunir, nous organiser, à exprimer notre opinion, droit que nous garantit notre CONSTITUTION et la loi n°60-315 du 21 septembre 1960 relative aux associations n’est pas négociable. Nous mènerons le combat au prix qu’il faudra pour préserver ce droit. L’existence de nos organisations tire sa substance de notre loi fondamentale, elle ne dépend pas de la volonté d’un Ministre, il ne peut en être autrement sous Madame KANDIA
Les chantiers les plus urgents aux yeux des élèves sont le manque criard d’enseignants, le manque d’infrastructures pédagogiques, sportives, socioculturelles, sanitaires ; ce sont également la gratuité et la prépondérance de l’école publique ; les cotisations abusives prélevées par les COGES ; le cas des candidats libres que certains établissements tournent en rond, l’impunité, absence de liberté et de démocratie… Le traitement judicieux de ces questions devrait être la préoccupation majeure du Ministre plutôt que de faire de la privation de droits son cheval de bataille. Nous appelons tous nos camarades élèves à garder leur calme et à poursuivre sereinement toutes leurs activités associatives, ce n’est que de droit. Nous invitons Mme la Ministre à revenir sans délai sur cette décision qui est une atteinte intolérable aux libertés. Les organisations de droits humains sont interpellées pour suivre cette menace sur les libertés.
Fait à Abidjan le 05/08/2011
Pour le Bureau Exécutif National de l’AGEECI
Le Secrétaire Général National, Porte-parole
SEKA JULES
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